Vestiges

Cette série est née pendant le confinement de 2020 dû à la pandémie de Covid-19. Jenny Ecoiffier a voulu mettre à profit ce temps long, pour créer de nouvelles images mais aussi pour penser à son travail, faire du rangement dans ses dossiers et ses archives, pour se débarrasser de vieux tirages argentiques imparfaits.

En en déchirant certains à la main, elle a remarqué que ses gestes produisaient des petits morceaux de formes similaires autour desquels le blanc de l’épaisseur du papier contrastait avec la couche argentique. Cela créait des sortes de pièces de puzzles abstraits qu’elle s’est amusée à assembler dans de nouvelles compositions qu’elle a appelées « Vestiges » ; sur fond noir tout d’abord, puis sur fond blanc, les « Vestiges blancs ».

Jean-Claude Lemagny disait que la photographie noir et blanc, c’était de l’argent pur. Dommage de jeter ça ! Si le soucis écologique n’a pas été la première pensée de Jenny Ecoiffier, la récupération d’objets et de photos au rebut en est un usage qui peut s’y apparenter. C’est en tout cas ce sauvetage qui l’a amenée à composer ces Vestiges d’une époque révolue, comme des miettes de souvenirs, dans une période morcelée par les gestes barrières et les interdits de circulation.

Ces œuvres, de taille variées, sont composées de petits formats, 10x15cm, 15x20cm, 29x30cm, essentiellement, assemblés de manière irrégulière. Cela crée des ensembles abstraits au milieu desquels peuvent apparaître des éléments figuratifs.